Festival R.I.N.G : Le Funambus.

C'était aux alentours du 23 Novembre, l'ouverture du Festival RING organisé par le théâtre de la Manufacture. Pour la deuxième année à la période de la Saint-Nicolas est organisé ce festival des "Rencontres Internationales des Nouvelles Générations" (http://www.ring-saintnicolas.com) Une programmation centrée sur la découverte de nouveaux supports technologiques au service du théâtre. 

Il est 19h, place Carnot à Nancy, il fait très froid, et un épais brouillard recouvre bientôt tout le cours Léopold. Des passants intrigués s'arrêtent et viennent se joindre à la masse de spectateurs déjà présents. On ne sait pas trop de quel côté cela va arriver, ni ce que c'est réellement .... Funambus ... je m'attendais à voir un spectacle qui tendrait vers les arts du cirque, un peu décalé. Et bien non Funambus était loin de ce que m'avais évoqué le titre de ce spectacle.

Voici la petite définition qu'en donne la troupe Underclouds :
Funambus : (fynâbys) n.m. Du lat. funambulus, dérivé de funis (corde) du verbe ambulare (se promener) et du mot bus (désigne une architecture de réseau selon laquelle toutes les machines partagent un fil unique.)
1.Véhicule de transport peu commun. 2.Engin motorisé spécialisé dans le transport d’acrobates équilibristes. Il permet le repos des funambules migrateurs lors des grandes transhumances de rue. Exp : « Etre beau comme un funambus » cad, en avoir sous la carrosserie malgré les apparences.

Le voilà qui arrive enfin, en fait ça m'a rappelé l'ambiance des soirs de lâchés de taureaux dans les petits villages espagnols. le bus arrive comme un animal, tiré par la tresse immense de la comédienne.

J'ai beaucoup aimé ce côté animal du bus , comme un cheval fougueux qu'on aurait peine à dresser. Le public était impressionné, un mélange de fascination et d'une certaine méfiance. L'animal guidait nos pas sur la place.

En fait ce qui m'a surtout intéressé, c'est le travail autour de la lumière, en effet, comment mettre en valeur la performance des funambulistes alors qu'il fait nuit. Tout d'abord il y a les phares du bus, éblouissants, comme deux grands yeux dans la brume, il y a le feu au bout des torches et au sol et ce système de perches avec de simples ampoules qui permettait de suivre l'évolution des acrobates des airs. Tout cela crée une ambiance particulière qui fait appel aux sens, voilà ce que j'ai envie de retenir de ce spectacle c'est l'ambiance crée entre danger et chaleur humaine.



En ce qui concerne l'intrigue et ce que le spectacle veut dire, je parlerai plutôt de performance. Performance des funambulistes dans un premier temps, c'est là qu'on retrouve le côté cirque. Au niveau du sens j'avouerai que je ne me suis pas du tout laissée toucher par le message que voulait faire passer les comédiens au delà de la forme. J'ai trouvé un coté très "initié" au spectacle, bien sûr on pouvait sentir la poésie du rapport au corps et beaucoup de choses était suggérées, cependant je suis restée dans une certaine incompréhension face à l'abondance de suggestions justement. Cela peu peut être aussi s'expliquer par le fait que je m'attendais à quelques chose de plus burlesque, en tout cas j'ai envie de me souvenir de la forme et de l'entrée en matière plutôt que de tout ce que pouvais porter le spectacle.


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